Aujourd'hui, je me suis replongée dans un vieil ouvrage, celui du premier de l'an, mon tradi-rituel pour fêter ça (et me remettre de la gueule de bois). 
Pour celles et ceux qui ne s'en souviennent pas, il s'agissait de mètres, voire de kilomètres de blanc, pour un rectangle aux allures floconneuses. 







 


Il s'agissait ensuite de s'assoir bien confortablement pour relever quelques 400 mailles sur les bords et se lancer dans une frise végétal (là, sur la photo, c'est des feuilles toutes fripées).





C'est là que j'ai repris le gros œuvre aujourd'hui. Deux commandes terminées, une dizaine de paires de chaussettes en train de macérer dans ma cervelle avant de trouver le chemin des aiguilles, je me suis dit qu'il me fallait une pause. De celle qui alignent les mailles comme des travailleurs dans un métro parisien à 08h00. Et comme le vert explose partout autour de moi et taille le ciel à angles aigus, je me suis tournée tout naturellement vers du plat tout blanc. Esprit de contradiction, s'entend. 





Enfin du plat... non, pas tout à fait. Du faux plat, du qui crisse sous la semelle lorsqu'on traque les traces de pattes d'oiseaux dans la neige. Du faussement doux des cristaux de glace qui s'accrochent à quelques herbes tenaces. 

Allongée dans la chaise longue, le thé fumant à ma gauche, les pissenlits comme ligne d'horizon, je profite. 

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